La Tortue verte doit son nom à la couleur de sa graisse. Sa carapace mesure en moyenne 1,1 m à 1,3 m. Son poids, lui, tourne en moyenne de 80 à 130 kg. La carapace, ovale et aplatie, est de couleur brunâtre ou ver- dâtre, plus ou moins foncée, ornée de taches ou striées ir- régulièrement.

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La tortue verte parcourt le milieu pélagique jusqu’à ses 3 ans puis se rapproche des côtes, là où les eaux sont peu profondes et riches en zos- tères (herbier marin). Les adultes peuvent parcourir de très longues distances entre les herbiers et la zone de ni- dification.

Une tortue verte juvénile est capable de rester 20 min en apnée et la tortue verte adulte peut rester en apnée pendant 3 heures et descend parfois jusqu’à plus de 50 m pour se nourrir. La tortue verte est la plus rapide des tortues marines : elle parvient à atteindre une vitesse de près de 35 km/h.

La tortue verte accomplit de grandes migrations transocéaniques qui peuvent atteindre 2000 km pour rejoindre ses sites de ponte. Elle est capable d’utiliser l’information des champs magnétiques pour se dé- placer et acquérir à l’âge adulte une «carte magnétique» du milieu dans lequel elle évolue. Elle est donc capable de percevoir les varia- tions de l’inclinaison géomagnétique, les différentes intensités du champ magnétique qu’elle traverse sur sa route migratoire et la com- binaison unique, en chaque point de son trajet, de ces deux compo- santes. La perception du champ magnétique n’est pas l’unique «outil» utilisé par la tortue pour s’orienter dans ses migrations, elle utilise également entre autres les courants océaniques.

La carapace des tortues vertes est souvent recouverte d’algues, de ba- lanes, voire de parasites, certaines tortues ont alors recours aux sta- tions de nettoyage et peuvent se faire aider par des multitudes de pe- tits poissons nettoyeurs. Elles sont parfois observées accompagnées de rémoras rayés.

Le régime alimentaire varie avec l’âge de la tortue verte. Elle est d’abord carnivore dans sa jeunesse, sa nourriture est alors constituée de petits invertébrés, d’alevins de poissons, d’œufs de poissons, de méduses et de zooplancton. Cela lui permet de s’assurer une croissance rapide. Elle devient par la suite herbivore, broutant les prairies sous-marines. La digestion aquatique est comparable à celle des ruminants. Lors- qu’elle ingère des végétaux, elle absorbe également toute une faune constituée de crustacés, de mollusques, de méduses et d’éponges. Son alimentation manque de calcium et de vitamines D, on suppose qu’elle compense ce manque lorsqu’elle est sur le sable exposée aux rayons UV du soleil.

La maturité sexuelle est atteinte entre 8 et 15 ans.

Les tortues reviennent toujours près de la plage sur laquelle elles sont nées : elles s’y reproduisent et y pondent leurs œufs plusieurs fois par an.

L’accouplement des tortues se produit en mer. La femelle possède une spermathèque, un seul rapport peut lui permettre de féconder ses œufs pour toute une saison. Les œufs grossissent dans des oviductes séparés, permettant ainsi une croissance et des pontes décalées. Les femelles entreprennent ensuite le processus de ponte: une dizaine de fois par intervalle de 10 à 17 jours.

Elles sont obligées de pondre leurs œufs sur terre, l’embryon à l’intérieur ne pourrait jamais survivre dans l’eau car il respire à travers des pores dans la coquille. Il s’agit d’un processus laborieux, la femelle doit traîner ses 250kg sur la plage par la seule puissance de ses nageoires. Les pontes ont lieu principa- lement la nuit, à marée haute.

Une fois la cavité creusée, la femelle pond environ 120 œufs (pouvant aller d’une cinquantaine à plus de 200 œufs) blancs et ronds de la taille d’une balle de golf. La coquille des œufs est souple. Les œufs sont pondus par paquets de deux à quatre. La période d’incubation des œufs dure 48 à 72 jours.

Au-dessus de 27°C, les œufs donneront une majorité de femelles. En dessous de cette température, ce seront majoritairement des mâles. Le climat, et donc la température du sol, influence notablement le développement de la couvée.